dimanche 12 octobre 2014

Lundi 31 mai 2010 : Golinhac – Conques.

Le temps est toujours humide. Le GR s’éloigne de la vallée du Lot et du pays d’Olt pour traverser le plateau du pays de Conques : d'immenses prairies, des bois de châtaigniers, de chênes et de frênes.
A Campagnac, le GR 65 retrouve le GR 6 avec lequel il va avoir un trajet commun jusqu’à l’entrée de Figeac. Au hameau du Soulié, sous un abri, des boissons sont proposées aux randonneurs. On laisse ce qu’on veut. Des fleurs d’acacias (robiniers) jonchent la route et la rendent glissante.
A l’entrée d’Espeyrac, se trouve une vieille croix de pierre très belle qui a été déplacée de quelques centaines de mètres. Bâtie en amphithéâtre, Espeyrac comporte des rues pentues et des ruelles en escalier, sur un promontoire rocheux. Le sentier arrive ensuite à Sénergues située à 506 m sur un plateau granitique.
Je retrouve le Boxer près d’un abribus dans le village. Nous y restons pour déjeuner pendant que des randonneurs se succèdent pour une pause juste à côté, en se protégeant d’une bruine intermittente.
Après la pause, l’itinéraire grimpe dans une forêt de résineux, se prolonge entre des champs et des landes de genêts à balais. Il croise et emprunte plusieurs fois la D42.
Dans l’église du hameau de St-Marcel, des randonneurs se sont arrêtés pour le casse-croûte ! De hauts mats en bois, arbres ébranchés jusqu'au houppier, peinturés et datés, attirent mon attention. Déjà la tradition du « mai », vivace dans le sud-ouest ?
Peu après, c’est la descente sur Conques par un petit sentier. La vue est saisissante. En débouchant dans la combe encaissée de l’Ouche, je découvre la ville aux toits pointus que dominent les trois tours de la basilique Sainte-Foy.


Je traverse la ville et ses ruelles pentues.


Par la rue Charlemagne qui dévale vers le ravin du Dourdou, je rejoins Viviane au camping à 17h, sur les bords du Dourdou.
Conques est une étape incontournable de la « via podiensis », citée par Aimery Picaud dans le Guide du Pèlerin. Son abbatiale fut construite du XIe au XIIe siècle pour abriter les reliques de sainte Foy que les moines de Conques volèrent à Agen au IXe siècle. Le rayonnement du sanctuaire attira les foules jusqu’à la guerre de Cent Ans.
Nous remontons à pied visiter la ville : un festival de lucarnes et clochetons, toits de lauzes en saillie, ruelles pavées en pente. Face à la fontaine des Pèlerins, le portail de l’abbatiale Sainte-Foy s’orne d’un des plus importants tympans de l’art roman.


L’intérieur est un vaisseau magnifique, tout de simplicité et d’harmonie. La salle du Trésor se situe dans une aile du cloître. C’est le plus riche trésor du Moyen Age conservé aujourd’hui. La pièce principale en est la statue-reliquaire en or de sainte Foy, ressemblant à une idole païenne. Nous visitons également le musée avant de redescendre au camping par la rue Charlemagne et ses pavements scabreux.


Nous mangeons un aligot (purée de pomme de terre additionnée de tomme fraîche) au restaurant du camping, avec trois randonneurs, dont deux compères qui débutent leur parcours à Conques avec leur chien Dagobert.

1 commentaire:

  1. Des photos denses pour partage de l'appréhension d'un Moyen-Age qui affleure en tympan de Conques...L'ocre de ces roses de façades, nuances des verts, traits semblant rehausser l'Occitanie profonde aux "nh" qui chantent...

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